Nous aurions aimĂ© rester plus longtemps dans ce village mais nous devions rejoindre la « civilisation Â» Ă  la rencontre de DHL livrant nos prĂ©cieux sondeur et pilote automatique.
Route vers Lautoka Mouillage vers Lautoka Nous sommes arrivĂ©s Ă  Lautoka la deuxième ville des Fiji, ville sucrière… Quelle surprise au matin de constater plein de particules noires (de la suie) sur notre bateau, les voiles, dans nos trous de nez, partout !!! Cette « neige noire Â» s’échappe de l’usine Ă  sucre situĂ©e juste devant le mouillage officiel oĂą l’on est obligĂ© de s’arrĂŞter pour remplir en trois exemplaires la paperasse identique depuis notre arrivĂ©e aux Fiji ! On commence Ă  s’habituer Ă  leur bureaucratie kafkaĂŻenne et absurde. Lautoka, la ville du sucre La canne Ă  sucre une montagne de canne Ă  sucre ! Le train de la canne Ă  sucre Transport de la canne par train !


A quelques miles Ă  l’ouest de Lautoka se trouve un super mouillage avec une belle plage de sable fin : Saweni Bay. Ce sera notre dernier beau mouillage car plus Ă  l’ouest commence la partie très touristique des Fiji, jusqu’au Ă®les Yasawa. Nous n’avons pas aimĂ© ce cotĂ© lĂ  des Fiji et tout particulièrement le mouillage Ă  Port Denarau et Ă  Malolo. Mouillage Saweni bay
Lorsque nous sommes arrivĂ©s Ă  Port Denarau, nous nous sommes demandĂ©s si nous Ă©tions toujours aux Fiji ! Nous avons atteint la cĂ´te super touristique des Fiji et cela nous dĂ©plait au plus haut point. C’est une sorte de presqu’île privĂ©e avec gardien Ă  l’entrĂ©e, camĂ©ras de surveillance, tout est trop clean et des flots de bus dĂ©versent Ă  longueur de journĂ©e des touristes dĂ©barquant de leur avion. Cet endroit nous choque car il y a une semaine nous vivions dans un village paumĂ© de pĂŞcheurs, oĂą les gens vivent très pauvrement. Le contraste est trop violent pour nous et il nous tarde de pouvoir nous Ă©chapper d’ici. Nous ne voyageons pas pour frĂ©quenter ce genre d’endroit. De plus, paradoxalement, c’est ici que Maya a attrapĂ© sa diarrhĂ©e bactĂ©rienne ; et pas dans le petit village paumĂ© aux conditions d’hygiène dĂ©plorable…


Pratique le bus Notre séjour aux Fiji touche à sa fin. Nous avons été bien échaudés par la convalescence de Maya, nous avons donc décidé de ne pas aller au Vanuatu cette fois-ci en raison du risque de paludisme. Il nous est impossible de trouver la chimioprophylaxie recommandée et l’on ne veut pas tenter le diable. Nous mettons donc le cap vers la Calédonie. Nous ferons le voyage vers le Vanuatu, les îles Salomon et la Papouasie Nouvelle Guinée, l’année prochaine après avoir retravaillé.
Maya sera plus grande (donc plus résistante) et on aura les médicaments anti-palu adéquats.

Nous avons passé deux mois aux Fiji mais nous n’avons pu explorer qu’une infime partie de ce territoire vierge et immense. Il faudrait passer au moins un an ici pour découvrir tous les coins et encore on ne parle que de la côte car l’intérieur du pays a aussi beaucoup à offrir (belles montagnes, cascades, forêts…). Nous sommes extrêmement surpris par les bateaux de passage aux Fiji qui ne vont que de marinas en marinas alors que ces îles ont tant de mouillages sauvages à découvrir et de gens vraiment chaleureux à rencontrer.
Nous avons aussi Ă©tĂ© déçus, il faut l’avouer, par les marins que nous avons rencontrĂ©s. Hormis quelques bateaux avec des Ă©quipages très sympathiques (qui se reconnaĂ®tront), nous avons cĂ´toyĂ©s pas mal de gens bizarres, paumĂ©s, profiteurs ou Ă©goĂŻstes (n’aidant pas un autre voilier naufragĂ© par exemple). L’on ne s’attendait pas Ă  ça mais peut ĂŞtre, est ce nous qui sommes bizarres ?
Mouillage Malolo Nous quittons le Mouillage de Malolo pour l’île de Lifou qui est un port d’entrĂ©e officiel de la Nouvelle-CalĂ©donie ; la mer est belle, le vent de sud-est est parfait pour cette navigation et notre nouveau pilote assure. Tout va bien ; mais il faudra revenir un jour aux Fiji, un petit gout de trop peu …
DĂ©part des fiji...